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RafrachirUne "alerte enlèvement" a été déclenchée à Nancy après le rapt d'un bébé mardi soir à la maternité et les enquêteurs ont diffusé le signalement d'une femme, a annoncé mercredi matin le procureur de Nancy, Thomas Pison. La ravisseuse présumée est de "type européen, âge apparent 16-20 ans, corpulence mince, cheveux tirés en arrière avec frange rabattue sur le front", précise le message diffusé par les enquêteurs. "Elle serait vêtue d'un blouson, d'une chemise et d'un pantalon sombre et porteuse d'une écharpe. Elle aurait transporté le nourrisson dans un sac de couleur sombre tenu en bandoulière", ajoute le message.
C'est la 12e fois qu'est activé en France ce dispositif d'alerte massive et immédiate, destiné à aider à la recherche d'un enfant présumé enlevé. Il s'agit par ailleurs du troisième enlèvement d'un nouveau-né dans une maternité cette année en France. L'enlèvement a eu lieu vers 21 h 30, à la maternité régionale. Le bébé, prénommé Lucas et né dimanche, était vêtu d'un pyjama bleu. Il était en bonne santé et pesait 3,7 kg. Thomas Pison s'est adressé directement à la ravisseuse présumée : "Quelle que soit sa situation, quels que soient les faits commis, je lui demande simplement de venir avec l'enfant pour rendre l'enfant et s'expliquer sereinement", a-t-il imploré lors d'une conférence de presse.
"Les premières heures sont importantes"
"Les premières heures sont importantes pour figer la situation et empêcher toute fuite à l'étranger", a souligné pour sa part le directeur du SRPJ de Nancy, Alain Couic, responsable de l'enquête. "Une dame, vêtue d'une blouse, a enlevé Lucas après un bref échange", a expliqué le procureur. "Elle l'a ensuite emmené", a-t-il poursuivi. Selon une source proche du dossier, la ravisseuse présumée s'est fait passer pour une auxiliaire de vie. "Il y avait deux mamans dans la chambre. À la première, qui était encore éveillée, elle a proposé de prendre son bébé, mais la mère a refusé. La suspecte a alors pris l'enfant de la seconde mère qui, elle, dormait", a encore expliqué à l'AFP cette même source.
Le procureur de Nancy a par ailleurs expliqué que la suspecte avait probablement "dû se rendre dans la maternité lors des heures de visite, jusqu'à 20 heures, puis elle a dû se dissimuler" jusqu'à 21 h 30. Selon lui, "le couple de parents de l'enfant n'a pas été visé dans le cadre d'un enlèvement crapuleux". La mère de l'enfant "est plus que traumatisée par ce qui s'est passé", a encore dit Thomas Pison. La jeune femme de 24 ans, dont le petit Lucas est le deuxième enfant, a quitté la maternité et se trouvait au commissariat de police mercredi en fin de matinée.
Un vaste dispositif déployé
"Pour l'instant, elle n'a pas souhaité bénéficier de la cellule psychologique que nous lui avons proposée", a indiqué le procureur. Un vaste dispositif de police et de gendarmerie a été déployé, notamment aux frontières pour prévenir toute fuite à l'étranger de la suspecte. "Nous avons fait beaucoup de recherches grâce aux caméras vidéo de la maternité ainsi que celles installées dans les rues de l'agglomération et dans les transports en commun", a indiqué le directeur du SRPJ.
Plusieurs dizaines de personnes, dont l'ensemble des personnels de la maternité présents mardi soir, sont en cours d'audition. Les enquêteurs se sont par ailleurs rendus mercredi matin à la maternité avec des chiens pisteurs. Les médecins, pharmaciens, chauffeurs de taxi et de transports en commun sont en outre invités à signaler toute information utile à l'enquête. Un numéro vert a été mis en place (0805 200 200), ainsi qu'une adresse courriel : alerte.enlevement@interieur.gouv.fr.
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<< Retourner à la page précédenteL'équipe, le 19/12/2012 18:30